Les 5 regrets des personnes en fin de vie
Dans son ouvrage « les 5 regrets des personnes en fin de vie» , Bronnie Ware, infirmière en soin palliatif, met en lumière les regrets les plus souvent cités par ses patients. Cette question délicate a démontré que malgré des modes de vie différents, les regrets les plus présents sont en majorité similaire d’une personne à l’autre.
Je vous propose dans cet article, des réflexions afin de comprendre comment ils apparaissent pour ainsi les éviter.
Je regrette de ne pas avoir eu le courage de vivre ma vraie vie et non pas celle que les autres voulaient pour moi.
Depuis l’enfance, nous apprenons à vivre pour plaire aux autres et notamment à nos parents. Ce conditionnement nous apprend à faire passer les besoins des autres avant les nôtres dans le but d’être aimé. Cette peur de ne pas l’être, va très vite s’étendre à toute notre famille, entourage et même relation professionnelle.
La charge émotionnelle est tellement forte, qu’il est difficile de dire non. Nous pensons à tort, que refuser entrainera la perte d’amour de la personne qui demande. Alors, nous commençons à vivre une vie imposée, un travail, la ville dans laquelle nous habitons, un style de vêtements, mais aussi le/la partenaire qui plaira à notre famille… Cela peut également se traduire par des actes plus minimes mais tout aussi contraignants. Par exemple, aider à déménager un week-end alors que nous avions prévu d’aller au cinéma, aller à l’anniversaire d’une tante par obligation et non par envie, déposer un ami à l’aéroport dans la nuit alors qu’une importante réunion nous attend le matin…
Tous ces exemples montrent qu’il est temps d’apprendre à dire non et à vivre la vie que vous souhaitez. Laisser de la place à ce que vous aimez vraiment. Accordez-vous du temps, l’amour des autres ne disparaîtra pas pour autant, mais celui que vous vous portez grandira.
Je regrette d’avoir trop consacré de temps à mon travail.
Hormis le besoin concret de gagner de l’argent pour vivre, le travail permet de combler également le besoin d’être reconnu. Il offre un statut social, « je suis important car je suis X métier » ; « je réalise des heures supplémentaires parce que je suis quelqu’un d’important, je prends des décisions ».
Le travail permet également d’être entouré. Une journée active représente 7-8h ou plus dans une journée. Pendant ce laps de temps, vos collègues et responsables sont autour de vous. Même si l’ambiance peut parfois être pesante, cela vous permet d’être occupé et d’éviter de travailler sur votre peur de la solitude : « Je n’ai pas le temps, j’ai trop de travail » ; « mon chef est toujours sur mon dos » ; « quand je rentre, je suis épuisé ».
Si vous vous retrouvez dans ces exemples, posez-vous la question de pourquoi j’ai besoin d’être reconnu ? Quelle est la peur cachée ?
Peur d’être ignoré, peur de ne pas être à la hauteur / peur d’échouer / peur de ne pas être respecté, peur de la solitude…
Je regrette de ne pas avoir plus exprimé mes sentiments.
Nous apprenons qu’exprimer ses émotions ou sentiments est une fragilité. La première émotion refoulée est la tristesse. Les larmes sont vues comme de la faiblesse. Dans l’inconscient collectif, elles démontrent une vulnérabilité. Cependant, il est beaucoup plus sain de laisser sortir ses émotions plutôt que de les stocker dans notre corps et de créer des maladies. Également, plus nous les stockons, plus il est difficile de les contenir et nous éclatons comme des cocottes minutes sous-pression.
L’inquiétude que nos sentiments soient utilisés contre nous est également un frein. Pourquoi, voyons-nous cela comme une arme ? Encore une fois, quelle est la peur à travailler sous-jacente ? La peur d’être rejeté ? De ne pas être aimé ? De la trahison ?
Ne laissez pas votre ego passer à coté de belles relations par peur d’être blessé. Ce n’est pas l’amour qui fait mal au contraire, il répare, accompagne, stabilise. Ne pas exprimer ses sentiments peut créer des regrets. Tout le monde a besoin d’entendre que nous les aimons que ce soit notre famille, amis ou relation amoureuse.
Pourquoi est-il plus facile d’exprimer de la colère que de l’amour ? Tout simplement parce que nous n’avons pas appris à le faire. Tout comme les mauvaises habitudes, les bonnes font leurs chemins en se répétant au quotidien. Commencer par des petits mots comme :
« j’apprécie de partager ce moment avec toi » « j’adore tes chaussures » « ta qualité principale c’est ton écoute, je te remercie pour cela »
« Nous nous disputons parfois mais je n’oublie jamais que je peux compter sur toi et que tu es une belle personne »
Cela permet d’apprendre à s’exprimer positivement et à ouvrir le chakra de la gorge. Plus il reçoit l’énergie nécessaire, plus la communication devient facile.
Je regrette de ne pas être resté en contact avec mes amis.
Certains facteurs, comme le travail, le couple, la famille peuvent entrainer une diminution de votre vie sociale et notamment avec vos amis. L’entrain d’un début de relation provoque une vive envie de le/la voir le plus possible. Puis une routine s’installe et les amis que vous aimiez sont devenus de simples connaissances. Il est vrai qu’il est difficile après un certain temps de leur envoyer un message mais essayer. Ils attendent peut-être des nouvelles de votre part et si ce n’est pas le cas, vous n’aurez pas de regrets de ne pas l’avoir fait.
L’amitié est une relation que nous devons également entretenir. Il faut que les deux parties prennent des nouvelles, s’entrainent ou encore s’écoutent sinon c’est une amitié à sens unique. Elle ne sera pas bénéfique pour l’une des deux personnes. Cependant, si votre amitié en vaut le coup, n’hésitez pas à envoyer un message ou vous déplacer pour la réparer ou la conserver. Nous ne regrettons que les choses que nous ne faisons pas et celle-ci en fait partie. Chaque jour est un nouveau départ, pas besoin d’attendre la semaine prochaine, l’anniversaire, la fête, il n’y aura jamais de moment idéal. Rappelez-vous que nous sommes responsables de nos actes, et non pas des réactions des autres.
Je regrette de ne pas m’être autorisé à être plus heureux.
S’autoriser à être heureux est un processus long, qui prend en compte les 4 points cités au-dessus. Être heureux est un chemin de vie et non atteindre un endroit précis. Il est important de pratiquer la gratitude pour se rendre compte des choses que nous possédons déjà. Il n’y aura pas forcément de lendemain, alors ne vivons pas comme des immortels, profitons de chaque moment, de chaque personne dans l’amour. Partageons nos sentiments et notre temps, c’est ce qui existe de plus précieux. Ne laissons pas des broutilles casser des relations par fierté ou colère. La vie passe vite, privilégions l’amour, le respect, l’amitié, la passion, l’enthousiasme… Ne pensons pas aux regards des autres, vivons pour nous.
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